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Musique négative

Bonjour à vous. Je poste ici pour la première fois. J’espère trouver par ici une réponse logiciel à une problématique artistique.

« Exercices de musique en creux pour sourds: étant donné un nombre convenu conventionnel de notes de musique n’entendre que le groupe de celles qui ne sont pas jouées » Marcel Duchamp.

Est-il possible de faire une empreinte d’un son ?
Un moule à son ?
Qu’est ce qu’il n’y a pas dans un son ?

Une musique en négatif.

L’idée principale de ce projet est de faire des concerts de musique négative, en enlevant de la matière dans un bruit blanc, comme le sculpteur le fait dans la pierre.

Afin de réaliser ce projet, je cherche à créer un logiciel permettant de faire le négatif du spectrogramme d’un son. Ainsi, si aucun son ne rentre dans le logiciel on devrait y entendre un bruit blanc et inversement.

Un son passé dans le logiciel pourrait être retrouvé en retraitant le résultat du premier passage. Ce logiciel devrait pouvoir fonctionner en « temps réel » (avec une latence minimum).

Actuellement plusieurs essais on été fait grace à Poumpak Charuprakor, étudiant en musicologie à Cardiff. Le patch Max Msp fonctionne, mais de nombreux artefacts informatiques sont audibles. Diemo Schwarz, chercheur à l’IRCAM, à réussi à avoir des résultats musicalement satisfaisant grace au logiciel MATLAB. Outre le fait que ce logiciel ne permet pas de faire du traitement en direct, il a été impossible de retrouver le son d’origine en repassant le son obtenu d’un premier passage dans le logiciel. Diemo m’a indiqué qu’avec le moteur logiciel Super VP il serait peut être possible d’avoir un résultat satisfaisant.

Cette fonction logiciel, outre les questions qu’elle pose en terme d’esthétique et de concept musical, permettrait de pouvoir trouver des applications en terme de design sonore. Une extension dans ce sens du logiciel AudioSculpt et/ou de Max-Msp serait certainement bien utile.

On remarque que dans de nombreux logiciels qui permettent un traitement spectral ou la synthèse additive cette fonction n’a pas été implémentée (AudioSculpt, Steinberg Spectral layer, Isotope RX, Spear, Metasynth…), certainement car ils ont tous été fait pour fonctionner dans des cadres d’applications précis mais limités, issus de la production musicale ou de la post production.

En espérant trouver ici des réponses !

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Salut Emmanuel,

Il me semble que le négatif spectral d’un son musical aura tendance à être psycho-acoustiquement indistinguable du bruit blanc, cela vu le caractère très épars du son musical en général (et là où l’harmonicité règne.)

Amitiés,
António

Les essaies montrent une différence audible. Un son de caisse claire produit par exemple un silence. Si on met un morceau de “harsh noise” il ne reste pas grand chose en sortie.

Ce n’est pas un hasard que tu aies choisi comme exemples des bruits percussifs inharmoniques aux profils spectraux denses…

Amitiés,
António

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A little intermediate summary on this artistic research question:

There have been interesting discussions going on in the OpenMusic and especially in the AudioSculpt category, where I cross-posted the question:


So the use of the phase vocoder seems tricky, but not impossible, when the original very open question is interpreted and augmented by constraints in a way that a musically sensible result is possible.

However, I had also thought about an approach based on (extreme) multi-band compression. Think of one compressor per octave or third-octave band with extreme settings and ducking. Does such a device exist, or are some of the building blocks available somewhere (e.g. the band split and recombination filters)?

Thanks for continued discussion here.
…Diemo

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Un moule à son doit pouvoir exister (impossible n’étant pas français) !
Néanmoins je doute que - outre une solution ‘IA’ ou simplement algorithmique pas trop bête, il existe “une solution logielle à une question artistique” et il est possible que cela soit plutôt heureux :slight_smile:

Je veux dire que Duchamp dans ses notes se projete dans un espace plus ou moins explicite et musical. La solution relève d’une interprétation ‘musicale’ où la musicalité peut n’être pas seulement sonore (la performance, signification, etc). Un algorithme se doit donc de mettre en oeuvre une pensée musicale préalable plus ou moins explicite selon la nature de la solution logicielle éventuelle.